Qu’est-ce que le « Fait Maison » en restauration ? Définition, caractéristiques et enjeux
Qu’est-ce que le « Fait Maison » en restauration ? Définition, caractéristiques et enjeux
1. Définition : le « Fait Maison », c’est quoi ?
Le terme « fait maison » en restauration désigne les plats qui sont entièrement préparés sur place, à partir de produits bruts, non assemblés ou pré-transformés. Ministère de l'Économie+2Ministère de l'Économie+2
Concrètement, cela signifie que le chef ou l’équipe de cuisine effectue toutes les étapes de transformation : découpes, cuisson, assaisonnement, dressage — sans recourir à des plats industriels ou “à réchauffer”. Ministère de l'Économie
Cette mention permet de valoriser à la fois le savoir-faire culinaire et la transparence pour le consommateur. Ministère de l'Économie
2. Les caractéristiques du “Fait Maison”
Pour qu’un plat puisse être qualifié de “fait maison”, plusieurs critères doivent être remplis :
• Ingrédients bruts : les produits de base doivent être crus ou non transformés, selon les termes de la réglementation. Ministère de l'Économie+1
• Production sur place : la préparation doit avoir lieu dans les locaux de l’établissement (sauf exceptions dans le cas de certains traiteurs) Ministère de l'Économie.
• Usage des termes et du logo : la mention “fait maison” ou le logo officiel peut être apposé sur la carte, l’ardoise ou les menus numériques, à condition de respecter les règles d’affichage. Entreprendre
• Produits non bruts tolérés : certains ingrédients transformés sont acceptés, comme les fromages, les condiments, voire des fonds ou sauces, à condition que leur usage suive les règles fixées. Entreprendre+1
3. Le point de vue des consommateurs
Les clients sont très sensibles à la mention “fait maison” :
• Pour eux, cette mention est un gage de qualité, un indicateur que la cuisine n’est pas juste un assemblage industriel.
• Beaucoup considèrent que “fait maison” reflète un engagement du restaurateur, un vrai travail en cuisine.
• Selon la Foire aux questions du ministère, l’objectif de la mention est aussi d’informer les consommateurs sur la façon dont les plats sont élaborés. Ministère de l'Économie
• En cas d’usage abusif, le consommateur peut se sentir trompé : le respect des critères légaux est donc essentiel pour maintenir la confiance.
4. La nouvelle loi / le cadre réglementaire du “Fait Maison”
a) Cadre légal
Depuis la loi relative à la consommation (loi Hamon, 2014), la mention “fait maison” est encadrée par le Code de la consommation (articles D122-1 à D122-3). Ministère de l'Économie
Il s’agit d’un dispositif informatif, non d’une certification : il n’existe pas de “label officiel maison” délivré par une autorité tierce. Entreprendre
Les contrôles peuvent être faits après-coup, notamment via des inspections, mais aucun examen préalable n’est requis pour affirmer la mention. Entreprendre+1
b) Les obligations d’affichage
• Si aucun plat n’est fait maison dans l’établissement → vous ne pouvez pas utiliser la mention “fait maison” ni le logo. Ministère de l'Économie
• Si tous les plats sont faits maison → deux options :
• afficher la mention / le logo à côté de chaque plat,
• ou indiquer la mention à un endroit visible (par exemple en en-tête de carte). Ministère de l'Économie
• Si seulement certains plats sont faits maison → la mention/le logo doit être placé devant chaque plat concerné. Entreprendre
c) Sanctions et contrôles
L’utilisation abusive de la mention “fait maison” est susceptible d’être sanctionnée dans le cadre de la protection des consommateurs (« publicité trompeuse »). Ministère de l'Économie
Il est donc essentiel que le restaurateur soit rigoureux dans ses déclarations pour préserver sa crédibilité auprès de sa clientèle.
5. Comment un restaurateur peut “obtenir” la mention / le logo ?
• Pas de certification à faire : la mention est libre et auto-déclarative. Il n’y a pas de “demande officielle” à remplir auprès d’un organisme. Entreprendre
• Téléchargement du logo officiel : le ministère met à disposition un logo officiel “fait maison” à utiliser sur les supports (menu, ardoise, site). Ministère de l'Économie
• Affichage clair : il faut décider où et comment l’afficher (par plat, sur toute la carte), en respectant la charte graphique. Entreprendre
• Respect des critères : il faut s’assurer que les plats soient bien préparés “à partir de produits bruts” dans les locaux, conforme à la définition. Ministère de l'Économie+1
6. Les bénéfices pour les restaurateurs
• Valorisation du savoir-faire : afficher “fait maison” permet de mettre en avant le travail du chef et de légitimer des prix plus élevés.
• Différenciation concurrentielle : dans un secteur où beaucoup de restaurants utilisent des plats semi-préparés, le fait maison peut devenir un argument marketing fort.
• Confiance des clients : la transparence sur la préparation des plats rassure la clientèle et renforce la fidélité.
7. Les limites et critiques
• Certains chefs critiquent la “mise à l’étiquette” : pour eux, le fait maison est une évidence, et la “mention légale” peut paraître trop simpliste ou normative. Mediapart
• Le périmètre est parfois flou : définir ce que “brut” signifie peut donner lieu à des interprétations variées — par exemple, des légumes surgelés décongelés ou des fonds industriels sont-ils acceptables ? Mediapart
• La mention “fait maison” ne garantit pas un plat gastronomique : être fait maison ne signifie pas nécessairement “haut de gamme” ou “gourmet”.
8. Conclusion
Le “Fait Maison” est un véritable levier de confiance entre le restaurateur et le client. Bien compris, bien utilisé, il peut valoriser votre cuisine, votre équipe et votre carte.
Pour les professionnels des métiers de bouche, inscrire des plats “fait maison” sur votre carte — avec rigueur et transparence — est un moyen puissant de vous différencier.
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