Travailler en couple dans la restauration : avantages, inconvénients et témoignages
Travailler en couple dans la restauration : avantages, inconvénients et témoignages
Introduction
Dans l’univers de la restauration, où les journées sont rythmées par le bruit des casseroles, les commandes à la minute et le service qui ne laisse aucun répit, certains choisissent une aventure encore plus intense : travailler en couple. Une formule magique pour certains, un cocktail explosif pour d’autres. Alors, est-ce vraiment la recette du bonheur ?
Les avantages de travailler en couple dans la restauration
1. Complicité et vision commune : partager le même projet professionnel, c’est avancer dans la même direction. Beaucoup de couples restaurateurs affirment que cette complémentarité leur permet de surmonter les obstacles.
2. Réactivité et confiance : la confiance mutuelle permet de mieux gérer la pression. Pas besoin d’expliquer à l’autre pourquoi le service est tendu : il le vit aussi.
3. Économie et gestion simplifiée : en travaillant ensemble, les restaurateurs évitent parfois des coûts supplémentaires en main-d’œuvre et centralisent les décisions.
Témoignage :
« Sans ma femme en salle, je n’aurais jamais tenu. Elle sent les clients, moi je gère la cuisine. On se complète, et ça nous fait gagner un temps fou. »
— Marc, chef et propriétaire d’un bistrot à Lyon
Les inconvénients et limites
1. La frontière vie privée / vie pro : inexistante : quand le dernier client est parti, la caisse fermée, la discussion continue souvent… à la maison.
2. Tensions amplifiées : un désaccord en cuisine peut rapidement se prolonger au dîner familial.
3. Fatigue et usure : la restauration étant un secteur exigeant, la double exposition professionnelle et personnelle peut épuiser les couples sur le long terme.
Témoignage :
« On a failli tout arrêter au bout de deux ans. Le service était une pression permanente, et nos disputes en salle continuaient à la maison. On a dû apprendre à se fixer des règles. »
— Sophie, co-gérante d’une brasserie familiale à Nantes
Quelques chiffres en France et en Europe
• En France, environ 30 % des restaurants indépendants sont gérés par des couples (source : UMIH, 2023).
• Selon une étude européenne (Eurofound, 2022), 18 % des entreprises familiales dans l’hôtellerie-restauration sont tenues par des conjoints.
• Les couples qui travaillent ensemble déclarent à 65 % que la complicité est un atout majeur, mais 40 % avouent que la difficulté principale reste de “déconnecter” après le service.
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Témoignage :
« Les clients adorent voir qu’on est un couple, ça donne une ambiance conviviale. Mais ils ne se doutent pas que parfois, en cuisine, c’est Dallas version gastronomique ! »
— Julien, restaurateur en Bourgogne
Le paragraphe humoristique : quand Cupidon s’invite au service
Ah, le couple en cuisine… Ça peut ressembler à une comédie romantique façon “L’amour est dans le fourneau”. Mais parfois, c’est plutôt “Guerre et Pâtes”. Entre le chef qui crie “envoi des assiettes !” et sa moitié qui répond “j’envoie si tu arrêtes de crier”, l’ambiance peut rapidement passer de la chaleur d’un gratin dauphinois au froid glacial d’une chambre négative. Et rappelons-le : en salle comme à la maison, il est fortement déconseillé de dire à son conjoint que sa sauce manque de sel.
Encadré pratique : 3 conseils pour réussir à travailler en couple dans la restauration
1. Fixer des limites claires : instaurer un moment dans la journée (après le service, le matin au café, etc.) où l’on ne parle pas du travail permet de préserver l’équilibre du couple.
2. Se répartir les rôles intelligemment : jouer sur les forces de chacun (ex. un gère la cuisine, l’autre la salle ou l’administratif) pour éviter les conflits de territoire.
3. Prendre du temps en dehors du restaurant : s’accorder des moments “hors service” (week-ends, balades, repas sans parler boulot) reste essentiel pour entretenir la complicité.
Conclusion
Travailler en couple dans la restauration, c’est un pari audacieux. Si la complicité et la passion peuvent transformer l’expérience en succès, il faut rester conscient des défis quotidiens : équilibre entre vie pro et perso, gestion des tensions et capacité à souffler. Comme dans une bonne recette, tout est question de dosage.




